L’ayurveda comporte un compte rendu poussé du processus métabolique, ainsi qu’une typologie fondée sur les fluides et les « humeurs » (bile, flegme, sang).
L’équilibre des humeurs était censé expliquer la bonne santé. Les médecins de l’époque ne se contentaient toutefois pas de traiter la maladie comme un simple déséquilibre humoral : ils recherchaient l’origine des maladies. « L’abandon du bon sens », faute d’intelligence, de volonté ou de mémoire, constituait une source importante de maladie, de même que la suppression des besoins naturels relatifs à l’excrétion, au sexe, aux vents, à la nausée, aux bâillements et à la faim.
Mais les effets des actions passées (karma) et la possession démoniaque engendraient également des maladies. La tradition recommandait de suivre des procédures de diagnostic sensées : toucher, observer, questionner.
La médecine de l’Inde ancienne réalisa ses plus grandes prouesses en chirurgie et en pharmacologie. La chirurgie était du ressort des médecins, contrairement à ce qui se faisait en Europe. Césarienne, ablation de la vésicule biliaire, ouverture du furoncle, réduction de luxation et suture de plaie comptent parmi les techniques les plus développées. Mais c’est la rhinoplastie, plus avancée qu’en Europe, jusqu’au XIXème siècle, et la chirurgie esthétique pour la correction des becs-de-lièvre qui produisirent de véritables exploits médicaux. En pharmacologie, des milliers de plantes composaient la base des médicaments et étaient prescrites suivant une typologie précise.
Mais de nos jours, nous avons bien plus d’informations, l’Ayurvéda comporte beaucoup de très belles techniques qui viennent nous aider à améliorer notre santé : tout d’abord vivre en accord avec la nature, pratiquer le yoga, la méditation, le massage, la marma-thérapie, la musicothérapie, l’aromathérapie, le régime adapté à notre constitution, la qualité de notre nourriture, des aliments frais et de saison, pratiquer un jour de jeûne régulièrement. Cette routine a fait ses preuves depuis des siècles, n’hésitez pas à l’adopter.