Le Bouddha a deux aspects, le corps « formel », c’est le Bouddha Shakyamouni et le corps Absolu qui est la nature ultime de l’Eveil.
Le Dharma comprend le Dharma de transmission c-à-d les écritures et les enseignements, et le Dharma de « Réalisation » qui est représenté par les qualités que le pratiquant développe sur le Chemin de l’Eveil.
La Sangha comprend tous ceux qui pratiquent le Dharma et l’assemblée de ceux qui, pas encore éveillés, ont déjà atteint un niveau supérieur de spiritualité, il s’agit des arhats (ceux qui par leurs mérites sont libérés du cycle des vies – le Samsara) et des Boddhisattvas (ils sont très proches de l’Eveil mais restent sur terre pour aider les autres à atteindre l’Eveil).
La prise de refuge dans les Trois Joyaux est la porte d’entrée au Bouddhisme. Elle est commune à toutes les formes de Bouddhisme et constitue le fondement de toute pratique. Cependant, il y a différentes raisons de prendre refuge. On peut le faire par peur de la souffrance et pour assurer son propre salut, c’est une motivation inférieure. On peut le faire aussi pour délivrer tous les êtres des souffrances du Samsara et les conduire à l’Eveil. C’est la noble attitude du Grand Véhicule. Ce concept est très différent de ce que nous connaissons, où les êtres prient pour obtenir des grâces qui leurs sont propres. Les Bouddhistes prient pour que les bienfaits tombent sur les êtres qui en ont le plus besoin. Ils ne prient pas pour eux mais pour l’ensemble de la communauté.
Pour que la prise de refuge soit authentique, il est essentiel d’avoir une confiance inébranlable. Il y a quatre degrés dans l’épanouissement de la foi : la foi claire, la foi désireuse, la foi convaincue et la foi irréversible.
Quand le disciple prend conscience des qualités du Bouddha et de son enseignement, son esprit devient clair et joyeux : c’est le premier degré !
Quand il se rend compte que ces qualités peuvent lui permettre d’atteindre l’Eveil et d’aider un grand nombre d’êtres, il conçoit de les acquérir. La foi claire s’est transformée en aspiration !
Quand il devient certain, par son expérience, que ces qualités peuvent être développées et sont aussi sublimes que le décrivent les écritures, il acquiert une conviction intime !
Enfin, quand, par l’accomplissement spirituel, la foi fait partie de son esprit au point qu’il ne saurait y renoncer, elle est devenue irréversible. Le Bouddha a toujours mis en garde ses disciples contre le développement d’une foi aveugle : « ne croyez pas ce que je dis par simple respect pour moi, mais redécouvrez par votre propre expérience, l’authenticité de ce que je vous enseigne »
L’état de Bouddha peut vous sembler hors d’atteinte, mais la vacuité naturelle de notre esprit n’est autre que la nature de Bouddha, il vous suffit d’éveiller le Bouddha qui est en vous. N’allez pas chercher ailleurs, la nature de Bouddha est dans votre cœur