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Demi-dieux et esprits

Marlène Plays • janv. 04, 2022

Demi-dieux et esprits

Les apsara, nymphes célestes, d'une extrême beauté, dansaient sur la musique des chanteurs et musiciens célestes (gandharva)

Une riche variété de créatures hybrides, d’esprits animaliers et de demi-dieux, peuple les mythes et orne les temples de l’Inde ancienne. Dans les cieux, ils assistaient les dieux de différentes manières : certains au combat, d’autres pendant des périodes plus calmes. Sur terre aussi, ils étaient censés jouer des rôles importants, comme gardiens de temples ou vecteurs de fertilité.
 
Comme on croyait que les gana, esprits nains, avaient le pouvoir de protéger les temples du mal ou des forces spirituelles négatives, on gravait leur image sur les temples. Les gana étaient protégés par le dieu Shiva et commandés par Ganesha (le seigneur des gana). Esprits de la nature à l’origine, ils étaient sans doute déjà honorés du temps du prédécesseur de Shiva, le seigneur des bêtes dans la civilisation de l’Indus.
Pour protéger les temples, les gana recevaient l’aide des vyala et des yali (terrifiantes créatures hybrides souvent hideuses, à corps de lion et tête d’éléphant, de tigre ou d’oiseau). On les représentait les yeux globuleux, sur le point de vaincre un ennemi.

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Autres hybrides célébrés, les naga, mi-hommes mi- serpents, étaient les gardiens de trésors et de textes ésotériques, habitants du royaume de Naga loka. Leurs princesses étaient réputées pour leur grande beauté, et certaines maisons royales, dont la dynastie des Pallava dans le Sud de l’Inde, faisaient remonter leur origine à l’union d’un roi humain et d’une reine naga. Les naga possédaient une charge symbolique considérable et étaient associés aux mers, rivières, ruisseaux et puits. Sur les temples, on les représente en posture de révérence en la présence de déesses et de dieux majeurs.

Les temples de Vishnu comportaient souvent des « gardiens de la porte » (dvarapala) gravés. Il arrivait qu’on représente des « beautés divines » (surasundari) en compagnie d’un oiseau ou d’un singe, ou bien en train de faire leurs ablutions. Ces jeunes filles célestes, aux hanches larges, à la taille fine et à la poitrine généreuse des déesses de la fertilité, comptaient parmi de nombreux groupes d’esprits féminins gracieux et voluptueux que les Indiens vénéraient. Autre groupe, celui des apsara, les nymphes célestes qui ajoutaient une beauté visible aux chansons des chanteurs et musiciens célestes (gandharva) qui offrirent la musique aux hommes.

Dans le Mahabharata, gandharva et apsara divertissent leurs maitres divins par leurs chants et leurs danses dans les salles et jardins célestes créés pat Tvastr, l’artisan des dieux. Les apsaras jouent un rôle clé dans plusieurs récits, où on les envoie souvent séduire des héros par leur beauté ou distraire des sages pendant leur méditation.

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Les yakshi, esprits féminins de la fertilité, apportaient l’abondance et étaient parfois associées aux arbres ou à des phénomènes naturels. Il existe des gravures d’elles du 2ème siècle avant J-C. Les homologues masculins des yakshi étaient les yaksha, dont on pense qu’ils peuvent être les ancêtres des dvarapala et des surasundari.

 

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