Danser pour les divinités

En Inde on danse pour les divinités.

La danse a toujours été une forme d’art puissante et extrêmement sacrée en Inde. Le Natyashastra, texte classique révélé au sage Bharata (v. 200 avant Jésus Christ) fixe des règles précises pour l’expression pure des émotions humaines essentielles et la narration des histoires. Quelque 2000 ans durant, une discipline élaborée se fonda sur ce texte et fut par conséquent appelée Bharatanatya (ou la danse de Bharata).

La tradition perdura grâce aux devadasi (servantes des dieux, danseuses sacrées) des temples du Sud de l’Inde. Cette pratique s’est modifiée au cours des siècles mais le Bharatanatya reste une discipline populaire bien que toujours rigoureuse. C’est la plus connue des formes de danse classique indienne.

Les devadasi du Sud de l’Inde cherchent tout autant à incarner la réponse humaine au divin que la représentation du divin. Certaines danses parlent de jeunes femmes tristes qui se languissent de leur amoureux – comme dans le cas des bergères (gopi) envers Krishna. Le sentiment que Krishna inspire à ces bergères, leur intimité magique et le fait qu’il les abandonne au cours de sa longue existence terrestre, sont censés représenter une image de ce que l’âme éprouve envers Dieu.

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D’autres danses symbolisent les diverses humeurs cosmiques de Shiva en tant que Seigneur de la danse (Nata raja). Pour la danseuse, comme pour les musiciens et le public, la danse est le moyen par lequel les récits de l’amour des hommes pour le divin peuvent être représentés durant des cérémonies et célébrations religieuses et sociales (mariage, naissance, et autres.

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Dans tous ces contextes, la danse apparaît comme un rituel sacré, une forme de culte profondément symbolique où les danseuses sont censées s’attirer des bénédictions divines. Nous avons assisté à un spectacle lors de notre voyage en Inde du Sud, nous étions éblouis, bouleversés, un moment de bonheur pur et magique !

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