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L'Inde et le thé

Marlène Plays • 9 décembre 2021

L'Inde et le thé


Ce sont les Britanniques qui, au XIX siècle, ont introduit la production de thé en Inde du Nord-Est, grâce à des graines de théier de Chine. C’est le docteur Campbell qui en fit la culture dans son jardin de Darjeeling et très vite le gouvernement anglais créa des pépinières. Ce thé chinois était considéré comme producteur des meilleurs crus. Pourtant des aventuriers anglais occupés à défricher des portions de terre en Assam découvrirent un arbuste local plus robuste et se lancèrent dans l’aventure de la production de thé local. Ils reçurent du gouvernement des parcelles de terrain à exploiter et devinrent ainsi les premiers planteurs de thé indien. Ils étaient très courageux et c’est grâce à ces hommes que nous pouvons déguster aujourd’hui le fameux thé de Darjeeling réputé dans le monde entier.

La journée d’un directeur de plantation démarre avant l’aube et se termine tard dans la soirée. Le planteur doit s’occuper de la main d’œuvre souvent composée d’habitants de villages entiers déplacés car les plantations se situent dans des zones peu peuplées.

Dans certains cas, des temples et des écoles ont été construits à leur intention, et un service de soins médicaux mis en place pour leur sécurité. Le planteur doit également surveiller toute la chaîne de production du thé : la taille des arbustes, le choix du moment de la récolte des pousses, la protection des cultures contre les éléphants et le contrôle de la qualité pour répondre aux exigences du goûteur de la société de commercialisation. En saison, les ouvrières coupent les feuilles le matin et apportent leurs hottes pleines à la fabrique installée sur place. Elles effectuent une deuxième cueillette l’après-midi. A la fabrique, les feuilles fraîches subissent une série de traitements : elles sont desséchées, puis roulées et pressées afin d’amener les sucs à la surface, on les met ensuite à fermenter pour que l’arôme se développe. Elles sont de nouveau séchées et sélectionnées selon des critères précis.

Le Golden Flowery Orange Pekoe de Darjeeling occupe la première place à la fois en matière de goût et de prix, tandis que le Dust (débris de thé) est bon marché. Le thé est ensuite envoyé aux enchères dans des grandes caisses en bois, avant d’être apporté aux mélangeurs. Chaque thé ou presque doit subir cette opération si l’on veut obtenir le bon dosage de couleur, arôme, puissance et parfum. Depuis l’indépendance, la propriété des plantations est passée aux mains des Indiens, mais la Grande Bretagne conserve des intérêts dans les cultures. On estime que les 750 jardins de thé de l’Assam produisent plus de 55 % des besoins nationaux, et environ 16 % de la demande mondiale. La production de thé augmente régulièrement, en dépit des conflits et troubles politiques qui déstabilisent les régions productrices. Je vous conseille un très beau roman "Dans les brumes de Darjeeling" de Mikael Bergstrand, plein d'humour et qui raconte l'Inde telle qu'elle est.

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