De nombreux cosmologies accordent un statut particulier aux montagnes. En Inde, même de simples collines pouvaient être « sacralisées » par les histoires qui se rattachaient à elles. Par exemple, dans le pays tamoul, plusieurs collines sont liées aux récits de Murugan, dieu de la beauté et de la jeunesse, identifié par la suite au fils de Shiva, Skanda à l’origine identifié à Murugan le dieu tamoul, ce qui renforça la présence de Shiva dans la culture de l’Inde du Sud. Effectivement lors de notre voyage féérique dans le sud de l’Inde, nous avons pu nous rendre compte de l’importance du culte voué à Shiva.  
Mais il n’y a pas que de simples collines en Inde ; l’extrême Nord du pays accueille la plus grande chaîne de montagnes au monde. L’un des sommets est tout particulièrement chargé de signification spirituelle : le mont KAILASHA, domaine de Shiva et de sa famille divine. Les difficultés d’accès liées à son emplacement reculé dans le mythique Himalaya ajoutent à son charme spirituel. C’est là que les cinq héroïques frères Pandava s’étend au sud., se retirèrent à la fin de l’épopée « Mahabharata avant de monter au ciel.
C’est là encore que vit l’immortel Hanuman, le dieu singe.
 

Les montagnes étant les points de la terre les plus proches du ciel, il était fréquent de croire qu’elles se trouvaient au centre du monde, créant par la même un lien entre les hommes et les dieux.
Un passage des Veda prétend que Brahma façonna la terre sous la forme de sept mondes circulaires.
Le cercle intérieur baigne dans une mer salée, ses terres s’élèvent majestueusement jusqu’au mont Méru, le centre de l’univers : Bharatavarsa (territoire indien). Sept niveaux infernaux s’enfoncent sous la surface de la terre, tandis que sept niveaux paradisiaques s’élèvent au-dessus, culminant dans le domaine des esprits parfaits. Deux chemins partent du royaume souterrain des morts : l’un pour ceux qui se sont libérés du cycle des réincarnations, suit le sentier nord du soleil vers le séjour de la perfection ; l’autre emprunte le sentier sud vers la Terre, où les âmes tourmentées par le Karla (conséquence des actions passées) renaissent. Ces idées védiques influencèrent les cosmologies hindoue et jaïn.

En conclusion : nous sommes assez proches de notre paradis et de l’enfer !