La calligraphie chinoise se distingue par la richesse et l’originalité de son écriture qui à elle seule est déjà une œuvre d’art. Si la calligraphie au pinceau est la plus connue, de nos jours, les écoliers apprennent aussi à calligraphier au stylo plume ou au stylo bille et l’exercice n’est pas plus facile !

La calligraphie se pratique le plus souvent sur du papier de riz , quelquefois sur la soie.

Dans la Chine ancienne, une bonne calligraphie était le reflet d’une excellente éducation et d’un niveau de culture très au-dessus de la moyenne. Dans les grands concours impériaux, pour devenir mandarin par exemple, la qualité de la calligraphie était plus importante que le contenu du texte.
L’art est primordial en Chine, je vous conseille le livre « La passagère du silence » de Fabienne Verdier qui est un trésor pour vous imprégner de cet art qui demande des dizaines d’années d’étude et de pratique.

Le matériel du calligraphe nommé « Quatre trésors de Cabinet du Lettré » est composé du pinceau, du papier, de l’encre et de la pierre à encre. Si on trouve aujourd’hui de l’encre en petits flacons, il était d’usage de se servir d’encre en bâtonnet à frotter sur la pierre à encre et diluer avec de l’eau. Cette méthode permet d’avoir des densités différentes que l’on n’obtient pas avec l’encre liquide.

La richesse des caractères chinois permet au calligraphe de laisser passer ses émotions en insistant sur les pleins et les déliés , il peut y faire passer sa joie comme sa colère aussi bien qu’un peintre sur sa toile. Pour apprendre la calligraphie chinoise, il est préférable de connaitre les bases de l’écriture chinoise qui compte entre 3000 et 5000 sinogrammes différents (pour le chinois courant). Il faut commencer par l’étude des traits fondamentaux et ensuite tracer des caractères dans le style régulier , avec l’expérience, on passera au style courant et enfin au summum le style de l’herbe . La calligraphie n’est pas seulement une manière d’écrire, c’est un art qui nous montre le raffinement de la culture chinoise.